- assomptif
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⇒ASSOMPTIF, IVE, adj.I.— HÉRALD. Armes assomptives. ,,Armes qu'on a le droit de prendre après une action d'éclat`` (Lar. 19e).Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, LITTRÉ, Nouv. Lar. ill.II.— PHILOSOPHIEA.— LOG. [En parlant d'un jugement] ,,Employé comme auxiliaire dans le cours d'une démonstration commencée avec d'autres principes`` (Ac. Compl. 1842). Jugement assomptif, proposition assomptive (Lar. 19e et GUÉRIN 1892).B.— Dans la philos. existentialiste. [En parlant du projet de la conscience hum.] Qui assume sa relation à autrui :• ... ces irréalisables ne nous sont pas seulement apprésentés comme irréalisables : pour qu'ils aient, en effet, le caractère d'irréalisables, il faut qu'ils se dévoilent à la lumière de quelque projet visant à les réaliser (...) c'est bien (...) ce que nous notions tout à l'heure, lorsque nous montrions le pour-soi assumant son être-pour-l'autre dans et par l'acte même qui reconnaît l'existence de l'autre. Corrélativement, donc, à ce projet assomptif, les irréalisables se dévoilent comme « à réaliser ».SARTRE, L'Être et le Néant, 1943, p. 611.III.— GRAMMAIREA.— [En parlant d'un morph., d'une prop., considérés du point de vue de leur sens] ,,Qui exprime ou concerne une hypothèse. Cf. hypothétique`` (MAR. Lex. 1951).B.— (Chez DAM.-PICH.). Cas assomptif. Cas équivalent à un complément introduit par la préposition à (cf. DAM.-PICH. Gloss. 1949).PRONONC. — Seule transcr. ds LITTRÉ : a-son-ptif, fém. -pti-v'.ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1578 chir. « qui tire du dehors » (JOUBERT, Gr. chir., p. 605 ds GDF. Compl. : Phlebotomie assomptive et vuidante par la mesme partie), attest. isolée; 2. repris au XIXe s.; 1838 Ac. Compl. 1842 : Assomptif. [a) philos.] il se dit D'un jugement, d'une proposition employée comme auxiliaire dans le cours d'une démonstration commencée avec d'autres principes; [b) blas.] se dit Des armes qu'on a droit de porter en vertu de quelque action d'éclat).Empr. au lat. assumptivus « qui vient du dehors »; au sens 2 a en parlant d'une argumentation empruntée, à titre auxiliaire, à des éléments extérieurs à l'affaire plaidée dep. Rhet. Her., 1, 14, 24 ds TLL s.v., 936, 25; 2 b à rapprocher de assomption étymol 1.BBG. — DAM.-PICH. Gloss. 1949. — MAR. Lex. 1933. — MAR. Lex. 1961 [1951]. — Mots rares 1965. — SPRINGH 1962.assomptif, ive [asɔ̃ptif, iv] adj.ÉTYM. 1578; lat. assumptivus « qui vient du dehors ».❖1 Blason. || Armes assomptives, conférées après une action d'éclat.2 Philos., log. || « Employé comme auxiliaire dans le cours d'une démonstration commencée avec d'autres principes » (Académie, Compl., 1842).♦ Ling. (en parlant du sens d'un morphème, d'une proposition). Qui exprime, concerne une hypothèse.
Encyclopédie Universelle. 2012.